31 octobre 2006

Déchets ultimes

Dans le cadre des semaines régionales de l’Environnement, la Communauté de Communes des Vallons d’Anizy a organisé le 28 octobre la visite du centre d’enfouissement à Allemant (Aisne) à laquelle les membres de l'association ont pu se joindre.
Centre précurseur pour une gestion écologique des déchets axenois créé en 1997, l’écopôle de la Vallée Guerbette est équipé d’une déchetterie, d’une plate-forme de compostage de déchets organiques, d’un centre de tri et de conditionnement des déchets industriels et d’un CSDU (centre de stockage des déchets ultimes).
Guidés par le directeur du centre, les membres de l’association ont pu découvrir les centaines de tonnes d’ordures déversées dans le casier de stockage des déchets après être passées au détecteur de radiations.
Afin d’éviter de polluer les nappes phréatiques, le fond du casier a été rendu étanche grâce à une épaisse couche d’argile sur laquelle une géomembrane a été posée, elle-même recouverte d’un géotextile. Une fois que le tas d’ordure a atteint une vingtaine de mètres, il est recouvert d’une couverture permettant un aménagement paysager (voir schéma animé sur www.travadec.fr)
Enfin un réseau de dégazage est créé afin d’acheminer le gaz, mélange de souffre et de méthane, vers une torchère. Cette combustion servira dès 2007 à générer de l’électricité. Revendue à EDF, cela permettra de fournir de l’électricité à une ville de 2 000 habitants. Bien qu’il soit regrettable que cette énergie renouvelable n’ait pas commencé il y a dix ans, à la création du centre, il faut toutefois saluer cette initiative gouvernementale qui fait d’une pierre deux coups.
Il est dommage que le tri sélectif soit taxé d’un impôt alors que nos voisins européens, eux, se voient racheter leurs déchets recyclables. Certains sont même pénalisés lorsqu’ils n’accomplissent pas cet acte de citoyenneté élémentaire. Les bonnes actions sont valorisées et les mauvais comportements réprimandés. Quoi de plus juste ?
Recycler est un concept formidable qui permet d’économiser les ressources naturelles de notre planète. Si nous ne le faisons pas pour elle, faisons-le pour nous.

http://www.AgoraVox.fr/article.php3?id_article=15111

25 octobre 2006

Journée mondiale pour le climat

L'Association Terre était présente lors de la manifestation organisée par les principales associations de défense de l'environnement le samedi 4 novembre à Paris conjointement à la 12ème conférence mondiale lancée par l'ONU sur le thème du climat à Nairobi (Kenya) du 6 au 17 novembre..

La marche a démarré vers 14:00 à la Place du Chatelet dans une ambiance festive et musicale, pour remonter jusqu'aux Halles, près du parvis de Beaubourg où les représentants de plusieurs associations ont fait passer le message de l'urgence d'agir à la population. Parmi les messages énoncés par les personnalités présentes - parmi lesquelles l'ancienne candidate aux élections de 2002, Corinne Lepage - se trouvait la nécessité pour toutes les associations de défense de l'environnement d'agir ensemble "au-delà de leurs différences" afin d'être le plus efficace possible.

Les membres de l'Association Terre ont distribué 250 feuilles relatives aux gestes que chacun peut accomplir dans sa vie quotidienne pour contribuer à la sauvegarde de la planète. Dans la majorité, le public s'est montré ouvert et enclin à vouloir participer à de telles actions.

Au niveau planétaire, l'action collective a eu quelques répercussions de taille. Ainsi, la militante écologiste Wangari Maathai, prix Nobel de la paix en 2004, a lancé avec le soutien de l'Onu un projet visant à planter un milliard d'arbres !

07 octobre 2006

Une vérité qui dérange, le film pamphlet de Al Gore

Lundi 2 octobre au soir, plusieurs membres de The Earth Organization (Association Terre)ont pu assister en avant-première à la projection du film "Une vérité qui dérange" de David Guggenheim, qui relate le combat engagé depuis 20 ans par Al Gore en vue d'alerter les populations du monde du Réchauffement climatique.


Suite à cette projection, l'un de nos membres, l'écrivain Daniel Ichbiah, a rédigé un article qu'il a publié sur le site de Agoravox, intitulé "Une vérité qui dérange : le film ultime". Cet article a suscité de nombreuses réactions et nous le publions ici, en prévision de la sortie du film attendue pour le 11 octobre. Nous ne saurions trop vous conseiller d'aller le voir.



Une vérité qui dérange : le film ultime


Algorefilm_1 Si vous ne deviez voir qu’un seul film d’ici les fêtes de fin d’année, que ce soit Une vérité qui dérange

Si vous ne deviez voir qu’un film durant toute la décennie, que ce soit Une vérité qui dérange.

Si vous ne deviez voir qu’un seul film d’ici à la fin de vos jours, courez voir Une vérité qui dérange.

Avec ce long métrage sur le changement climatique, Al Gore a participé à davantage qu’un documentaire. Il marque l’Histoire d’une empreinte ultime, il donne un signal d’alarme de la toute dernière chance : c’est le futur tout entier de cette planète qui est en jeu !

Algore Al Gore est un individu tenace, déterminé et prêt à tout pour faire passer le message. Il ne nous demande qu’une chose : REGARDER. Regarder en face une vérité pas du tout confortable. Regarder de nos yeux ces gigantesques blocs de glace qui s’effondrent aux pôles et donnent le tournis, tandis qu’ils aménagent de fougueuses rivières qui viennent grossir les océans. Regarder ces glaciers jadis majestueux dont la surface s’amenuise d’année en année. Ces territoires qui se dessèchent, réduisant la vie végétale à néant et anéantissant toute possibilité de survie d’une faune.

Une vérité qui dérange est un pamphlet qui rappelle le J’accuse de Zola. Il n’a aucunement vocation à rassurer, car l’heure n’est plus aux politesses. Lorsqu’il était sénateur, Al Gore a lui-même affronté la tiédeur de ses confrères, ultra-pressés d’enterrer un dossier qui dérange, une cause impopulaire, pas vraiment de celles qui rameutent les électeurs. Et les politiques n’ont pas été les seuls à cultiver la politique de l’autruche. Les médias, dans leur superficialité ont contribué à l’anesthésie générale des consciences.

Celui qui fut vice-président de Bill Clinton assène un fait. Sur les 698 études qui ont été rédigées au cours des années passées, celles qui contestaient la réalité du changement climatique et des bouleversements attendus se dénombraient très exactement à 0 !

Seulement voilà, un certain lobby pétrolier a eu intérêt à voiler la chose. Il s’en est donc suivi une campagne savamment orchestrée visant à semer le doute. Un doute qui n’était émaillé par aucun fait, aucune étude. Le résultat des courses a pour été navrant : 52% des articles publiés sur le sujet se sont plu à relayer cette idée d’un éventuel doute sur la question. La chose en dit long sur le lavage de cerveau lancinant qu’effectuent à la longue certains médias sur la pensée collective.

Al Gore en a vu d’autres. Comme le montre discrètement le film, il a eu à pâtir personnellement d’un épisode demeuré abject, celui qui a vu la présidence américaine lui échapper, à quelques centaines de voix près dans un seul état, celui de Miami, dans des circonstances de potentiel truquage des votes alarmantes. À la place de l’écologiste Al Gore, c’est un représentant du lobby pétrolier qui a été installé au pouvoir, un homme dont on ne sait toujours pas s’il est animé par sa viscérale stupidité ou par un machiavélisme avéré qu’il travestit dans une sottise de surface. Le monde a rarement autant perdu au change.

Pourtant, Gore a repris son bâton de pèlerin et continué de donner conférence sur conférence afin d’alerter l’opinion publique sur l’infâme réalité du réchauffement climatique. Avec à l’appui des chiffres, des réalités scientifiques, des images.

Il y aura certes quelques fats pour tenter de minimiser la portée de tels arguments. Quelques bien pensants sûrs de leurs faits qui voudront colorer ces faits de lait fraise. Au cours du film, nous en voyons quelques uns à l’œuvre comme ce conseiller à l’environnement de la Maison Blanche qui rature de sa main un rapport alarmiste et qui, une fois licencié en raison du scandale, est immédiatement embauché par le pétrolier Exxon ! Il y aura donc quelques irréductibles qui tenteront de noyer ces faits en prétendant qu’il n’y aurait, dans le film Une vérité qui dérange que quelques délires d’écologistes enflammés. Une comparaison s’impose. Ces esprits atrophiés sont similaires à ceux qui auraient trouvé de mauvais goût d’évoquer les camps de la mort durant la seconde guerre mondiale. Navré si la similitude fait grincer quelques dents, mais il existe un point où la dénégation frénétique de ce que les sens peuvent observer s’apparente à du révisionnisme.

Qu’importe pourtant les cris d’orfraies que pourraient pousser ceux qu’un tel film bouscule dans leur bien-être. Ce film n’a pas été réalisé pour eux. Il s’adresse aux millions de personnes demeurées suffisamment lucides pour avoir le cran d’agir. Car des solutions pour éviter la catastrophe, le film en propose sur son finale. Et si un jour cette planète échappe de justesse au pire, ce sera en partie parce que vous aurez vu ce film, parce que vous aurez incité vos amis à le voir, parce que vous aurez incité vos représentants politiques à le voir et à agir en conséquence, parce que vous aurez vous-même pris des mesures dans votre vie quotidienne pour participer à enrayer le phénomène.

Deauville Aller voir Une vérité qui dérange est un acte civique. Et comme l’a suggéré un membre du jury lors du festival de Deauville, il mériterait d’être projeté dans toutes les écoles de France.


C’est le film le plus important que j’aie vu de toute mon existence. Et je vais m’empresser d’aller le voir et revoir dès sa sortie officielle en salles le 11 octobre.

Daniel Ichbiah
Cet article a également été publié sur Agoravox et a fait l'objet de nombreuses réactions en faveur du film ou bien opposées à son message. Nous vous invitons à apporter vos propres commentaires sur la page correspondante.


Autre article de l'auteur : http://www.distributique.com/actualites/lire-greenpeace-epingle-les-constructeurs-informatiques-7544.html

04 octobre 2006

Journée mondiale des animaux

Le 4 octobre 2006, Muriel Arnal, la présidente de One Voice et Claude Reiss, président d’Antidote Europe, ont eu un entretien avec Bernard Andrieux, chargé de mission à la commission de l’expérimentation animale. Ils se sont rendus au Ministère de la Recherche pour lui apporter les 350 000 signatures obtenues sous forme de pétition pour l’interdiction de toute expérimentation sur les chiens et les chats.

Après une heure de négociation, Muriel Arnal est sortie du Ministère en larmes. "C'était un dialogue de sourd. Monsieur Andrieux ne considère pas les chiens et les chats comme des animaux de compagnie et, de ce fait, estime qu’ils sont au service de la science. Il a affirmé que les méthodes substitutives étaient utilisées à chaque fois que cela était possible mais c'est faux. Nous en avons la preuve : les laboratoires français utilisent des souris pour l’expérimentation sur un certain type de recherche alors que les autres pays utilisent des méthodes alternatives pour ce même test. "

Malgré des arguments de poids, Claude Reiss qui se bat contre la vivisection depuis de nombreuses années n’a pas non plus été entendu. «Les progrès technologiques dans le domaine de la biologie ont permis de développer des méthodes véritablement scientifiques pour l’évaluation des risques toxiques. En développement depuis les années 90, la toxicogénomique* apparaît aujourd’hui capable de mettre en évidence, de façon fiable, rapide et peu chère, les effets toxiques des substances chez l’homme » (extrait de sa lettre au président de la Commission Européenne).

D’après Claude Reiss, le nombre d’animaux utilisé dans les laboratoires est en augmentation et les chiffres donnés par le Ministère aujourd'hui même indiquent que la France arrive en première position en Europe en ce qui concerne l’utilisation des chiens et de chats dans la recherche et en seconde position en ce qui concerne celle des primates.

En ce jour de la Saint François d’Assise, journée mondiale des animaux, des milliers d'entre eux n'étaient pas à la fête !

ANTIDOTE EUROPE www.antidote-europe.org

Le 10 novembre, Antidote Europe reçoit le Prix de la Fondation Prince Louis de Polignac. Ce Prix récompense et encourage son Programme de toxicologie scientifique, une approche nouvelle de la toxicogénomique permettant de mettre en évidence les effets nocifs des substances chimiques, de façon fiable, rapide, économique et sans recourir aux tests sur des animaux, tests de plus en plus décriés, qualifiés de "mauvaise science" par l'un des principaux responsables scientifiques de la Commission européenne.

Proposant déjà la toxicologie du futur, Antidote Europe est très reconnaissante envers le Prince Laurent de Belgique qui a écouté attentivement le président d'Antidote Europe à l'heure où le Sénat de son pays s'apprête à voter sur une proposition de résolution en faveur d'un Centre belge de toxicogénomique.

Le Parlement européen a approuvé un amendement proposant la toxicogénomique comme méthode de test dans le projet REACH (future réglementation européenne en matière de substances chimiques). Antidote Europe et les plus de 130 associations européennes qui la soutiennent espèrent que cet amendement sera bien retenu dans la version finale de REACH, dans l'intérêt de la santé humaine et de l'environnement, les deux principaux objectifs de REACH.